Première rencontre, orks et tyranides pour un combat sanglant
Les orks étaient nerveux… Ils semblaient sentir que les tyranides les avaient suivis jusque dans cette partie de la citée impériale. Ces maudites bestioles ne les lâcheraient pas… elles s’infiltraient partout ; le moindre interstice leur suffisait. Le big boss « Lord Lhôtr » songea un instant que dans cette hypothèse, effectivement, le fait d’avoir détruit tout un pan de la muraille sud ouest de la ville de Dark City pourrait s’avérer pénalisant pour endiguer la progression de ces monstruosités à pattes. Mais il n’avait pas eu le choix en vérité : ces stupides gardes impériaux avaient refusé de leur ouvrir les portes, ils avaient donc dû les défoncer avec leur chariot de guerre. A la réflexion, il se rappela qu’il n’y avait pas de porte à cet endroit là… Bah ce qui était fait l’était pour de bon. N’empêche qu’ils avaient été contraints de se retrancher dans un groupe de quartiers et d’établir au plus vite des barricades pour se prémunir du xenos affamé.
Une zone cependant restait fragile : la place des exécutions. Le gouvernement de Dark City, suite à l’invasion de la colline du Gibet par les forces du chaos, avait été contraint de choisir un autre endroit pour éliminer tous ceux qui n’étaient pas en odeur de sainteté avec l’Empereur… et dans les circonstances actuelles, cela représentait beaucoup de monde ! Malheureusement, les orks, dans leur retraite désorganisée face aux tyranides, étaient tombés au hasard des rues sur la place, interrompant l’office quotidien dans un tapage de beuglements et de crissements de pneus. Massacrant « hérétiques » et fidèles de l’empereur sans distinction aucune (signe que les orks ne sont pas xénophobes, eux) ils avaient pris le contrôle des lieux et établi un camp de transit de matériel.
Les tyranides avaient dû flairer
cette faiblesse car ils saisirent l’opportunité qui leur
était donnée d’enfoncer le flanc ork. Réunissant
deux essaims, ils se ruèrent à l’aube en direction
des orks afférés au ravitaillement des zones Sud de
Dark City occupées par leurs semblables.
Pris au dépourvus dans la
pénombre et le brouillard résiduel de la citée,
les orks eurent toutes les peines du monde à organiser leur
défense. Ils établirent finalement un périmètre
en se retranchant dans le dernier quart du secteur délimité
par la place, arrosant tout ce qui tentait d’y pénétrer
d’une grêle continue de tirs. Les tyranides les plus faibles
tombèrent rapidement, mais à la faveur de l’obscurité
fraîche et humide, une horde de genestealers menée par
un terrible xenos déviant « alpha »
parvînt à s’infiltrer sans trop de peine, massacrant
les orks qui protégeaient le flanc droit des peaux vertes.
Le carnage allait commencer…
Les maigres instants mis à la
disposition des orks pour affaiblirent le flot de dents et de griffes
qui avançait inexorablement sur eux arrivèrent à
leur terme : les tyranides furent alors à portée
de charge. Aggravant les pertes causées par les genestealers
et la monstruosité qui les guidait, deux carnifex ainsi qu’un
terrible prince tyranide se jetèrent dans la mêlée.
Tout n’était plus que chitine, rage et sang dans le chaos
d’un bombardement continu de spores mines engendrées par des
biovores retranchés et inaccessibles.
Malgré leur détermination farouche et leur bravoure face à l’horreur xenos, les orks durent se rendre à l’évidence : rien ne semblait devoir contenir une telle menace. La faim dévorante qui poussait ces répugnants insectes à se ruer sur leurs proies sans considération pour le nombre de victimes causées dans leurs rangs semblait en effet décupler leurs effroyables capacités au meurtre et à l’annihilation.
La race des orks, qui pourtant était née pour la guerre et conçue dans ce sens, dût se replier cette fois-là… C’était la première fois que la mort leur apparaissait dans toute son épouvantable et sanglante horreur.
Les tyranides ne poursuivirent pas les
survivants peaux vertes en déroute. Les voraces finirent de
déchiqueter de leurs dents acérés les cadavres
et les dépouilles agonisantes des mourants, qu’ils soient
orks ou tyranides pour ensuite se jeter dans les bacs remplis de sucs
gastriques des fosses à digestion, dégageant une odeur
écœurante à mi-chemin entre la pourriture avancée
et les selles d’une créature malade. Les guerriers tyranides
utilisèrent leurs étranges pouvoirs de contrôle
synaptique pour appeler les « bâtisseurs »,
des créatures lentes et rampantes qui déglutirent une
substance visqueuse et collante qui durcit à l’air libre. De
petits essaims de créatures les relayèrent pour modeler
cette horrible matière, et bientôt de hautes tours
organiques s’élevèrent sur le champ de bataille :
la place des exécutions était devenue un nouvel
intestin pour la Grande Dévoreuse.
A peine rassasiés, les tyranides
se remirent en mouvement en quête de nouvelles proies… Dans
cette citée en guerre, ils n’auraient pas à chercher
longtemps !